Liborio, c’est un gamin des rues, un immigré, un clandestin. Il tape, il insulte ; on lui crache dessus, il répond. On le maltraite, on le dégage, on le balance ? Pas grave, il trouvera le moyen de toute façon. Y a toujours moyen. Et la gisquette, une jolie bien roulée qui travaille chez les riches ? Bien sûr qu’il va tenter sa chance ! Puis Liborio travaille (comprendre « se fait exploiter ») dans une librairie, il a tous les livres à sa disposition, il lit avidement, absorbe tout, surtout les mots, s’imprègne de la vie des autres pour construire la sienne. Son quotidien est dur, risqué, violent, mais ses livres, ses émotions débordantes et sa joie de vivre vont lui ouvrir des voies insoupçonnées…
Avec sa langue crue, sa poésie urbaine et ses phrases coups de poings, la jeune autrice mexicaine (Aura XIlonen n’avait que 18 ans quand elle a écrit ce roman) nous offre avec Gabacho une fable sociale qui est à la fois drame et comédie, concret et fantaisie, roman d’apprentissage et réalisme magique. Un des livres les plus étranges et merveilleux de la décennie 2010 !