A chaque rentrée littéraire, j’aime partir en quête d’un premier roman sur l’adolescence, thème qui m’est cher en littérature comme au cinéma. Après Fief de David Lopez (cru 2017) ou Des kilomètres à la ronde de Vinca Van Eecke (cru 2020), la pépite de cette rentrée 2021 est Grande couronne de Salomé Kiner.
Nous sommes à la fin des années 90. La narratrice, que l’on connaîtra sous le nom de « Tennessy », a des rêves pleins la tête mais une cellule familiale qui périclite. Pour se faire de l’argent de poche et se payer les fringues de marque dont elle rêve, elle intègre le réseau « Magritte », un réseau de prostitution adolescente.
L’autrice réussit à nous embarquer pour ne plus nous lâcher grâce à la force de son personnage, sa langue, son sens de l’observation et de l’autodérision, sa vivacité d’esprit. Ce roman bouleverse et bouscule ; il raconte une époque, un territoire, une génération.