Beaucoup de théories tentent de déterminer la naissance du racisme, de l’esclavage à la théorie de l’évolution, en passant par la religion. Dans une écriture fluide et un style agréablement concis, le journaliste et cuistot Nicolas Kayser-Bril nous fait emprunter une autre route : celle de l’insatiable gourmandise des européens.
A travers un historique de l’expansion des cultures culinaires « non-essentielles » (sucre, café, cacao, etc.) et un recensement des marketings racistes de vente de produits « exotiques », l’auteur montre dans une écriture à quel point ce que nous mangeons est lié à la suprématie blanche, et à quel point les membres de cette majorité auto-proclamée en sont inconscients.
Une lecture édifiante pour comprendre le lien indubitable entre racisme, industrie alimentaire et capitalisme.